otto

OTTO, un Film de LAURENT GRASSO.

 

 

 

 

 

 

OTTO est un film de l’artiste Laurent Grasso destinée à une biennale australienne.
(Mais le film a été diffusé à Paris a partir de Septembre de la même année).
Le film montre l’émergence et le survol du sol Australien par des sphères étranges et mystérieuses.

Le film devait être post produit par Mikros, mais le budget ne leur permettait pas de s’offrir la partie vfx. Mon pote Arnaud Fouquet a donc eu la bonne idée de me recommander pour réaliser les visuels du film, sous la supervision globale de Christina Crassari, Mikros se chargeant de l’étalonnage et de la sortie finale.

L’essentiel des plans sont filmés aux drones, avec un image normale, d’autre plans le sont avec une caméra thermique.
(Je suis intervenu sur les plans thermiques uniquement pour en stabiliser certains et les agrandir en 2k car ils étaient en basse def).
Le cœur du travail, c’est incorporer une ou plusieurs sphères se déplaçant au-dessus du sol.
Les sphères sont mystérieuses et leur signification et leur comportement demanda une période de gestation importante.
Sur une durée de trois mois, quatre-vingt pour cent du temps était consacré à la recherche de la création de ces sphères ; leur variation, leur déplacement, aspect, nombre, trajectoire, vitesse, rendu, etc… Le tout lié aux décors qu’elles survolent ou dont elles émanent.

A cause du vent, la plupart des plans devaient être légèrement stabilisés avant d’être traqués puis truqués.
La longueur des plans était aussi très inhabituelle, certains faisait plus de 3000 images.
L’essentiel du travail était de permettre au réalisateur de trouver le visuel qu’il imagine sans pouvoir le formuler clairement.  
Le montage, assuré par Maryline Monthieux, était lui aussi en mouvement constant, rendant le process classique ; calcul de sphères 3D puis compositing sur décor, irréaliste en terme de réactivité.

Une approche 2D était la seule option, permettant de jouer, en quasi temps réel, avec les différentes couches de surface possible (surfaces, spéculaires, ombrage, réflexions, etc…) et offrant aussi la possibilité de changer à volonté le contenu des sphères.
Pour que vous puissiez avoir un aperçu des recherches multiples qui ont conduit au résultat final, j’ai pioché dans le backup du projet (plus d’1To de donnée, quand même :)) pour montrer un maximum de versions rendues au fil du travail.
(Je vous épargne les tests et autres versions plus brute, effectuées avant le tournage.)

La version du film présentée ici est une version allégée et extrêmement raccourcie, et avant l’étalonnage final.