Oualou est le premier single du sixième album de la chanteuse CLARIKA.

Ayant aimé le clip, sur lequel j'avais officié pour thomas Guerigen, "sur le fil" du groupe Debout sur le Zinc, Clarika et sa maison de disque contactent la prod Baghera films et le réal Thomas Guerigen pour faire leur Clip en animation 3D.

Les délais ne permettaient pas de faire tout un tas de plans animés, un clip dure en moyenne 3 minutes et comporte facilement plus d'une trentaine de plans.
On avait mis deux mois et demi pour faire le clip "sur un fil", et là ils nous donnaient trois ou quatre semaines !

Alors thomas a eu l'idée d'un freeze-frame permettant de montrer plusieurs situations sans avoir à les animer, la caméra se baladant dans la salle de classe et dévoilant, grâce a un effet focus, les situations les unes après les autres.

 
 

Comme les clients voulaient leur clip très tôt en début d'année, pour coïncider avec la sortie du single, je n'étais pas dispo pour m'occuper de la modélisation et de la mise en place des personnages dans la salle de classe.
Ce sont jean-marc Laurent et julien Beaugendre qui ont modélisé et texturé respectivement les personnages et la salle de classe.
Puis, je récupérais le tout, établissais la trajectoire de camera, la lumière, et mis au point une méthode de  compositing en utilisant la passe Z du rendu 3D pour appliquer un pseudo "flou de focus".
(Thomas se chargeant de la partie 2d et demi et établissant le look final du clip.)

Et surtout, j'optimisais la scène pour un rendu plus rapide, parce que les petits jeunes ont toujours tendance à se pignoler sur leur travail en rajoutant des tas de détails invisible, qui ne servent a rien et qui alourdissent considérablement le rendu.

Car aujourd'hui on ne peut plus se permettre de faire un niveau de travail et une complexité de rendu aussi élaboré qu'il y a seulement trois ans, les délais sont trois fois plus courts qu'avant et les budgets cinq fois plus mince qu'avant.

Les clients veulent tous leur film la semaine suivante et pour trois euros.
Une tendance qui augmente chaque année, hélas, et qui tire la profession vers le bas inexorablement.

 

 

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